• La vidéoprojection interactive

                                                                                        La vidéoprojection interactive

     

    Depuis dix ans environ sont apparus dans les salles de classe des tableaux blancs interactifs (TBI), encore appelés tableaux numériques interactifs (TNI). Ces outils, à l’époque coûteux, se sont démocratisés et simplifiés dans leur fonctionnement et leur mise en place. Les vidéoprojecteurs interactifs actuels, à courte focale (VPI), n’obligent plus à remplacer le tableau d’origine par un écran spécifique, incompatible avec l’utilisation d’un marqueur. Il s’en suit un essor particulièrement important et rapide de déploiement de cet outil qui présente de véritables plus values pédagogiques, avec la baisse importante des prix et la volonté marquée des différents acteurs de l’éducation (établissement/rectorat/collectivités territoriales).

     

    Vers la disparition définitive du tableau noir

     

    Pour l’heure, ces dispositifs sont souvent utilisés comme des vidéoprojecteur améliorés, mais des pratiques nouvelles apparaissent qui changent profondément l’acte d’enseignement en impliquant davantage les élèves, au quotidien, dans leur formation.

     

    Prenons un exemple. Le professeur propose un document tel qu’un texte dans lequel il faut repérer des formes syntaxiques particulières, ou une carte de géographie à compléter et colorier, ou encore une photographie d’un circuit électrique à schématiser. Par l’utilisation de calques successifs, les élèves vont pouvoir aller très souvent au tableau pour essayer leur proposition, se tromper, revenir facilement en arrière, corriger, voir les évolutions et déterminer in fine la meilleure façon de répondre aux questions de l’exercice.

    Le deuxième intérêt majeur des outils de vidéoprojection interactive consiste à faire travailler les élèves de façon collaborative en favorisant les échanges verbaux.

    Une question ouverte est posée à partir d’une situation déclenchante. Des groupes sont mis en place et travaillent pour proposer une solution. Certains avancent plus ou moins vite vers le résultat, d’autres s’engagent dans des chemins tordus, d’autres enfin réfléchissent à une solution qui se révèlera fausse, incomplète ou impossible. Ici, l’intérêt du TBI est de pouvoir photographier avec un téléphone portable ou un appareil photo différents travaux pour les projeter. Il ne s’agit pas ensuite de porter un jugement sur les productions, mais de montrer qu’il existe plusieurs façons de répondre à la question et de comparer les avantages et inconvénients de chacune d’elles, d’aider les groupes qui sont arrêtés, ou de comprendre ensemble l’impossibilité de certaines propositions.

    On peut aussi penser à la possibilité d’écrire ensemble la synthèse de la leçon qui vient d’être faite. Un premier élève propose sa version qui sera corrigée et amendé par le reste de la classe jusqu’à aboutir à la version définitive qui sera écrite dans les cahiers ou les classeurs.

     

    De nombreuses expérimentations sont proposées sur internet qui méritent que chacun s’essaie à ces nouvelles technologies. Bien entendu, il faut savoir qu’il y a une phase d’appropriation des différentes fonctionnalités mises à disposition avec les logiciels dédiés à la gestion du tableau.

    D’un point de vue pratique, l’utilisation d’un TBI ou d’un VPI peut être liée à un scénario pédagogique imaginé par l’enseignant. Dans ce cas particulier, cela impose un temps de préparation non négligeable qui doit rendre modeste les premières initiatives. Plus quotidiennement l’usage de la vidéoprojection interactive correspond à une forme collaborative du travail scolaire qui laisse une place centrale aux interventions des élèves.

     

    Les TBI/VPI se sont enrichis dernièrement d’un nouvel outil, une mallette « de boîtiers réponses » ou « boîtiers de vote »[1]. Ces boîtiers sont des télécommandes avec des touches numériques qui permettent de répondre à des questions à choix multiples (QCM). Les boîtiers communiquent avec l’ordinateur par voie hertzienne. Il existe des logiciels qui offrent la possibilité de gérer les réponses des élèves, immédiatement, sous forme statistique qui peuvent être vidéoprojetées. On peut ainsi imaginer de proposer des évaluations diagnostiques ou de provoquer un questionnement sur une problématique nouvelle. Mais l’intérêt principal de ce dispositif réside dans un usage similaire à celui du professeur des écoles qui demande à ses élèves de prendre l’ardoise pour répondre à des questions simples pendant le cours. Cela requiert de leur part davantage d’attention et la participation orale est accrue car elle induit le questionnement et l’analyse des réponses fournies.



    [1] On peut noter la possibilité d’utiliser désormais des smartphones comme boîtiers de vote en utilisant par exemple l’application « socrative » qui est téléchargeable sur internet

    Voir par exemple :

    http://www.ac-aix-marseille.fr/pedagogie/jcms/c_281622/fr/travaux-academiques-mutualises-2012-2013

     


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